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Le deuxième roman de Fanny Bernard

Attention, un OVNI littéraire se prépare à bouleverser l’année 2018 : le deuxième roman de Fanny Bernard, qui malicieusement s’intitule « Le deuxième roman de Thomas Simon ».

Elle est prof de théâtre et de français à l’étranger. Elle est également l’auteur de La belle histoire, paru aux éditions Baudelaire en 2015 sous le nom de plume de Lou B. Simone. Elle est, de mon point de vue, une auteur intrigante et une lectrice curieuse, en somme une personne passionnante que je vous encourage à découvrir, notamment à travers cette interview datant de juillet 2017.

Aux éditions Az’art Atelier, « Le deuxième roman de Thomas Simon » est publié sous le vrai nom de l’auteur, Fanny Bernard. A l’approche de sa sortie, Fanny m’a très gentiment proposé d’en lire le prologue, pour tenter d’éclaircir le mystère qui commençait déjà à se former autour de Thomas Simon. Eh bien, j’ai échoué, je vous le dis tout net. Le mystère s’est épaissi davantage encore et, à présent, je n’ai qu’une envie (et une appréhension aussi) : connaître la suite. Pour sa vidéo de présentation, j’ai écrit une chronique sur ce prologue, exercice très particulier puisque je n’ai pas pour une fois l’omniscience du lecteur qui a terminé un roman et connaît le fin mot de l’histoire. La chronique a été bien sûr amincie pour la vidéo, et la voici en intégralité.

Le deuxième roman de Thomas Simon ? Un mystère. Chacun vous le dira. Voici un titre étrange, qui consiste à ne pas en être un. Car il est question, nous dit-on, du deuxième roman d’un dénommé Thomas Simon. Quel est ce deuxième roman ? On ne sait pas. Qui est Thomas Simon ? On l’ignore. Le lecteur, naïf, espère être mis sur la piste par le prologue. Mais celui-ci s’obstine à évoquer le premier roman de Thomas Simon, La belle histoire, qui se trouve être à la fois le roman du personnage et celui de l’auteur. Le narrateur s’amuse à me perdre et semble trouver ce jeu désopilant. Et moi, pauvre lectrice, me voilà embarquée dans une histoire dont je ne comprends ni l’enjeu ni la finalité.

Pire, je me laisse faire. Les phrases sont courtes, péremptoires. Le ton brusque. Chaque mot est un couperet. Il devient vite évident que le lecteur est piégé, qu’il n’en sortira pas indemne. C’est du moins ce que lui martèle le prologue. Qui est ce Thomas Simon ? La question se pose. Il est vaguement décrit, mais il se pose davantage en mirage fantomatique, en métaphore de l’écrivain pilleur de trésors. On le dit « voleur ». Il vole le lecteur, le dépossède.

Et me voilà déjà au bout du prologue, indécise quant à la tournure que prendra ce deuxième roman et qui, déjà, pour mon plus grand bonheur, m’enveloppe dans un indéfinissable malaise. Un prologue original, incongru, absurde. En somme, délectable. Pour ma part, je l’ai commandé, ce fameux deuxième roman. Vous devriez faire de même, si vous ne craignez pas Thomas Simon.

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