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Frappe-toi le cœur, Amélie Nothomb (chronique)

Frappe-toi le cœur est le roman annuel d’Amélie Nothomb, qu’on ne présente plus. Publié en 2017 par Albin Michel, vous pouvez le commander sur cette page.

Attendu comme chaque année, le nouveau roman d’Amélie Nothomb est sorti fin août et, comme chaque année, aussitôt sorti aussitôt dans ma bibliothèque. Frappe-toi le cœur, lu en une heure ou deux à peine, me laisse perplexe. On retrouve le ton inimitable de Nothomb, sa plume décalée, son regard distant par rapport à l’humain, qu’elle aime à disséquer pour mieux le comprendre. Toutefois, je dois dire que ce roman, que j’ai aimé, ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Pourquoi ? Je suis pourtant une inconditionnelle d’Amélie et de ses romans. Peut-être la récurrence de certains sujets et surtout de certains personnages. Il y a Diane, le personnage principal, qui semble en dehors de tout et de tous. Si Diane s’attache à certaines personnes, elle vit cependant ses relations avec un certain détachement. Sa vie amoureuse est réduite à néant, elle travaille trop, elle est très belle et très maigre. Autant de caractéristiques qui sentent le déjà lu. De là à y voir une personnification de la perception qu’a l’auteur d’elle-même, il y a un pas que je ne franchirai pas.

Les personnages secondaires font également écho à d’anciens romans d’Amélie. La jalousie maternelle et la relation mère/fille sont au cœur de ce roman. Le cœur aussi a son importance, puisque c’est l’organe que choisit d’étudier Diane. Les blessures de l’enfance se réveillent à l’âge adulte pour Diane, avec Olivia, une amie qui semble en tous points différente de la mère, et pourtant… Le propos est intéressant. Mais, si la souffrance engendrée par cette jalousie est bien exprimée, la résilience de Diane l’est moins. De plus, la fin est un peu attendue, pour le lecteur averti.

Cependant, Frappe-toi le cœur est un roman plaisant, distrayant, qui se lit vite et bien, auquel on pourrait simplement reprocher d’appliquer une recette qui a fait ses preuves mais qui aujourd’hui est éventée. A noter qu’Amélie a pris le contrepied d’une de ses vieilles habitudes en choisissant des prénoms classiques à ses personnages : Diane, Marie, Nicolas, … Par manque d’imagination ? Certainement pas, et les premières phrases le prouvent : « Marie aimait son prénom. Moins banal qu’on ne le croyait, il la comblait. » qui montrent qu’Amélie Nothomb peut aussi jouer avec ses propres codes…

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