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Les chaussures italiennes, Henning Mankell (chronique)

Roman de Henning Mankell, Les chaussures italiennes sont sorties aux éditions Le Seuil en 2009. Un livre dont vous pouvez apprécier le résumé sur cette page.

Vous voulez un livre qui vous fera du bien et vous permettra de voir la vie en mode « feel-good » ? Passez votre chemin et ne lisez pas Les chaussures italiennes.

Dans les contrées endormies où se terre Fredrik, il n’y a pas de place pour la vie. C’est un temps long et continu dans lequel s’englue délibérément le personnage. Dont l’existence en ermite ressemble à une expiation, un de ces supplices infinis qui aurait trouvé sa place dans quelque mythologie cruelle. Isolé des hommes et du monde séculaire, il ne communique qu’avec le facteur, qui ne présente humainement aucun intérêt et pour qui Fredrik n’a aucune affection. Le matin, il prend un bain de glace pour vérifier qu’il est toujours vivant. Le reste de son temps, il l’écoule sans y faire attention. En compagnie d’un chat et d’un chien, il laisse une fourmilière envahir son salon.

C’est dans cette indifférence à tout que commence le roman. Un début qui ressemble à une fin ; pire que la mort, Mankell nous présente la solitude, la vieillesse, le renoncement, les méfaits du temps. Jusqu’à la venue d’Harriet, qui bouleverse son quotidien et l’entraîne dans un « road-movie » à la recherche d’un lac que Fredrik croyait perdu à jamais dans ses souvenirs. Un beau livre, tout en sobriété, sans lyrisme, sans concession, dont les mots se font silences.

Célèbre romancier suédois, Henning Mankell est né en 1948. Il a publié d’innombrables romans, dont la série policière Kurt Wallander. Il est décédé en 2015 à 67 ans, des suites d’un cancer.

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