Mon amour est d’eau claire et mon eau d’amour fou est un recueil de poésie de Pauline Ségalat. Illustré par Carlotta Costanzi et édité par le Collectif International d’Artistes Solidaires (CIAS), il est sorti en 2014.
Mon amour est d’eau claire…
Pour réellement vous faire comprendre l’attachement que j’ai pour ce recueil de poésie illustré, il faudrait que je puisse vous décliner le mot « sublime » dans tous ses synonymes, dans toutes ses variantes. La plume de la poétesse Pauline Ségalat est magnifique. Elle est liquide, elle berce langoureusement, cette plume qui ne cherche pas à rimer, ne cherche pas à tenir un cadre strict. C’est de la poésie contemporaine, une poésie qui m’a rarement touchée en vérité. Je me posais cette question étrange auparavant : comment un texte qui ne rime pas et ne prend pas forcément la forme attendue d’un poème (sonnet, madrigal, etc) peut-il être considéré comme de la poésie et non comme de la prose ?
L’âme de la poésie
Vous noterez le caractère limité et buté de ce questionnement. C’était avant de lire Mon amour est d’eau claire, qui m’a appris l’âme de la poésie. Rien ne rime, mais tout sonne ensemble harmonieusement. Les mots sont des fleuves, les mots deviennent eaux, le fond et la forme se mélangent. La poésie de Pauline Ségalat, c’est l’image et le son réunis. C’est même, je dirais, tous les sens qui sont mis à contribution. On voit, on entend, on sent, on goûte.
Et moi qui suis si peu familière de l’élément eau, voilà que je les aime ces fleuves, ces piscines, ces mers. C’est doux, subtil, langoureux, érotique parfois et tout en délicatesse. C’est à lire en somme. Quant aux illustrations, je ne suis en revanche pas conquise. Dessins en noir et blanc, ligne claire et sans fioritures, ils habillent cependant les poèmes sans empiéter dessus. En cela, ils sont très réussis.
Bref, un seul mot : lisez. Ne rêvez pas, vous ne le trouverez pas sur Amazon. Encore un de ces petits trésors qu’on déniche par hasard et qui feraient ombre aux plus grands si on les publiait en trop d’exemplaires. Il faut s’adresser directement au CIAS ou à l’auteure.